Allergie aux puces chez le chien et le chat : comment la reconnaître et la prévenir efficacement
Comprendre l’allergie aux puces chez les animaux de compagnie
Qu’est-ce que la dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) ?
La DAPP, ou dermatite allergique, est une réaction cutanée excessive à la salive injectée par les puces lors de leurs piqûres. Une seule piqûre peut déclencher une réaction violente, surtout chez les animaux sensibilisés. Cette forme d’allergie est l’une des plus fréquentes chez le chien comme chez le chat.
Pourquoi certains animaux sont-ils plus sensibles ?
Tous les animaux ne réagissent pas de la même manière. Certains développent une sensibilité extrême dès leur plus jeune âge, souvent entre 1 et 5 ans. Des prédispositions génétiques sont suspectées, notamment chez :
- Les chiens comme le Labrador, le Westie, le Shar Pei
- Les chats à poil court européens, Siamois ou Abyssins
Quelle est la période à risque ?
Bien que les puces soient présentes toute l’année dans les maisons chauffées, le pic d’infestation a lieu au printemps et à l’automne, périodes propices à leur reproduction rapide.
Les symptômes d’une allergie aux puces chez le chien et le chat
Les signes visibles chez le chien
- Grattage intense, surtout à la base de la queue, flancs et ventre
- Rougeurs, croûtes ou plaques sur la peau
- Chute de poils localisée
- Léchage compulsif ou mordillement des zones touchées
Un chien allergique peut se gratter au sang pour tenter de soulager la démangeaison.
Les symptômes chez le chat, souvent plus discrets
Chez le chat, l’allergie se manifeste par :
- Petites croûtes sur le dos, le cou ou l’arrière-train (syndrome miliaire félin)
- Toilettage excessif, parfois jusqu’à l’alopécie (perte de poils)
- Irritabilité, nervosité accrue
- Présence de puces ou de déjections noires (crottes de puces)
Le chat peut cacher ses symptômes, d’où l’importance d’une observation attentive.
Comment différencier une allergie d’une simple infestation ?
Une infestation normale de puces provoque des démangeaisons modérées. En revanche, une DAPP entraîne :
- Des réactions inflammatoires fortes, même sans présence visible de puces
- Une évolution rapide des lésions
- Des symptômes persistants malgré un traitement antiparasitaire classique
Prévenir et traiter efficacement l’allergie aux puces
Le traitement antiparasitaire, la clé de la prévention
La seule manière d’éviter les réactions allergiques est de supprimer complètement les puces. Cela implique :
- Un traitement antiparasitaire régulier (spot-on, comprimés, colliers)
- Le traitement de tous les animaux du foyer, même ceux asymptomatiques
- Le nettoyage minutieux de l’environnement : aspirateur, lavage des textiles, fumigation si nécessaire
Apaiser les symptômes en cas de crise
En cas de DAPP avérée, le vétérinaire pourra prescrire :
- Des anti-inflammatoires (corticoïdes ou antiprurigineux comme l’oclacitinib)
- Des antibiotiques si une infection secondaire est présente
- Des soins topiques pour calmer les démangeaisons
Le traitement doit toujours s’accompagner d’une éradication complète des puces, sinon la crise reviendra.
Existe-t-il un traitement à long terme ?
Non, la DAPP est une affection chronique. Une fois que l’animal est sensibilisé, chaque nouvelle piqûre peut relancer la réaction. Le meilleur traitement reste la prévention stricte et continue toute l’année.
